J’ai attrapé mon premier coup d’soleil! Oui, je me réjouis d’ma teinte légèrement «homard», parce que ça veut dire qu’on peut (enfin) officiellement affirmer que l’été est presque arrivé! Presque.
La semaine passée, j’avais pas l’choix d’porter mon coat si j’voulais passer du temps à l’extérieur d’la maison.
J’avais froid.
Cette année, j’ai pas entendu une seule fois la fameuse phrase gossante que tout l’monde connaît et qui, normalement, est sur toutes les lèvres (surtout sur celles des mamans), la maudite réplique classique que t’entends dès qu’tu mets l’pied dehors en t-shirt: «En Avril, ne te découvre pas d’un fil!» Pas d’danger, mon manteau était même pas encore rangé dans l’placard à la mi-avril. Y’était juste là, accroché sur un crochet à côté d’la porte d’entrée, à m’regarder pis à dire:
– Coudonc! C’est ben long, ç’t’année! C’est quand qu’tu vas m’renfermer dans l’garde-robe avec les tuques de bûcheron pis les bottes doublées en mouton? J’commence à être écoeuré.
Le pauvre.
Hier, j’ai passé l’après-midi en camisole sur mon balcon pour me faire bronzer les pommettes pis me consoler de tous ces derniers mois passés dans le froid de l’hiver québécois. J’avais l’impression d’être en vacances. J’étais bien.
J’avais chaud.
M’semble que la température a changé du jour au lendemain! Y’a pas si longtemps, j’voyais d’la neige sur mon terrain à tous les matins. Depuis récemment, y’a plus rien. J’en ai manqué un bout, je l’ai pas vu fondre.
N’allez pas croire que j’me plains! Non, pas du tout. Au contraire!
Si ça continue d’même, ça va être la canicule plus tôt qu’on l’pense. J’vous l’dis, la semaine prochaine, j’sors mes gougounes pis mon bikini! J’suis prête. Mais c’est mieux d’pas être une mauvaise blague de Mère Nature, ces belles conditions météorologiques-là. Parce que j’ai bein d’la misère avec elle, ces temps-ci. On vit une relation amour-haine, elle et moi…
Ç’t’une longue histoire.
J’m’ennuyais du Soleil. J’étais contente de l’voir revenir de son long périple à l’autre extrémité d’la planète. Son retour indique l’arrivée de l’été pis ça adonne que c’est ma saison préférée (c’est l’cas pour une très grande majorité d’la population, ça tombe bien).
J’aime ça, sortir en camisole et en culottes courtes (mais pas trop courtes non plus), passer des heures à faire la crêpe dehors, aller prendre l’air quand y fait chaud, marcher pieds nus à l’extérieur, pouvoir rester dans la piscine jusqu’à ç’que mes mains deviennent toutes ratatinées. J’aime l’odeur d’la peau qui dore sous l’soleil, la senteur du barbecue que mes voisins s’font sur l’heure du souper, les sons des p’tits oiseaux qui chantent. Ça sent bon, la crème solaire aux arômes de noix d’coco. Ça goûte bon, une crème glacée prise au bar laitier en plein milieu d’la journée.
J’aime ça, l’été.
Bon, j’m’énarverai pas tout d’suite avec ça. Officiellement, l’été, c’est pas avant l’21 juin.
Mais j’en profite pareil, du bon temps, en attendant!
Une réflexion sur “J’sors mes gougounes”