Cinquante

Vingt-six-mille-cinq-cent-dix-neuf mots plus tard.

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Ça fait cinquante chroniques.

C’est tout-plein-beaucoup.

Y’en a des bonnes, des moins bonnes, des meilleures, des préférées, des j’pas-sûre-de-l’aimer, des j’aurais-pus-faire-mieux pis des j’suis-fière.

Dans chacune d’elle, y’a du toi, du voisin, du la-fille-que-j’ai-croisée-dans-la-rue, du mon-ami-gars, du mon-amie-fille pis du moi-mais-en-même-temps-pas-vraiment.

Parce que j’aime pas ça, parler d’moi. J’suis pas ben bonne.

Aujourd’hui, c’est la (presque) première fois.

Du plus loin que j’me souvienne, les mots ont toujours fait partie d’ma vie.

Quand j’étais p’tite-en-bas-d’dix-ans, j’m’achetais (lire: ma mère m’achetait) un nouveau carnet d’note au magasin-à-une-piasse à chaque semaine pour que j’gribouille des affaires pis qu’j’écrive tout ç’qui m’passait par la tête.

J’ai eu cinquante-quatorze-mille journaux intimes différents dans lesquels j’racontais mes anecdotes vraiment-zéro-palpitantes pis le struggle que j’ai vécu durant mon passage de l’enfance à l’adolescence.

J’feelais pas bien, je l’écrivais.

J’feelais bien, je l’écrivais.


Extraits pas-si-intéressants et un-peu-gênants de mes vieux journaux:

17 juillet 2006: « Cher journal, je t’ai reçu pour ma fête mais je sais pas par quoi commencer. Est-ce que je dois me présenter? Je m’appelle Marika et j’habite seule dans ma maison avec ma maman et mon chat. »

29 août 2007: « C’est la rentrée demain et je suis vraiment stressée de pas avoir d’amis dans mes cours, surtout en éducation physique. J’aime pas ça, l’éduc, parce que je suis pas vraiment bonne en sport, surtout au basket ball

15 mai 2008: « Personne comprend que je ne suis plus une petite fille. J’ai vieilli. »

6 janvier 2009: « Je n’ai rien à dire aujourd’hui, mais j’ai envie d’écrire quand même. Ça me fait du bien. »

23 mars 2010: « J’avoue avoir peur de la vie d’adulte parce que je n’ai aucune idée de ce que je veux devenir. Je cherche encore la place que je dois prendre. »

14 août 2011: « C’est en prenant le temps de me regarder dans un miroir que je me rends compte que, au fond, je ne me connais pas vraiment. »

8 décembre 2012: « Ça m’a pris du temps avant de réaliser que je ne prendrais la place de personne. Que ma vie est belle, que je l’aime comme elle est: simple et réconfortante. »

19 octobre 2013: « Je ressens le besoin d’écrire quelque chose, n’importe quoi, à quelqu’un, n’importe qui, sans trop savoir quoi dire à la fois. »


J’ai toujours eu plein d’choses à dire (à part le 6 janvier 2009, visiblement).

J’ai toujours eu plein d’mots qui dansaient en même temps dans mon cerveau.

Ma tête allait déborder.

Et j’ai créé mon blogue de traîneries pour le fun.

Depuis j’ai écrit un tas d’affaires, beaucoup plus que cinquante textes. J’en ai supprimé plusieurs que j’aimais pas (j’ai triché) et j’vais sûrement en effacer d’autres dont j’suis moins fière.

J’aime pas tout l’temps ç’que j’dis.

J’ai peur chaque semaine d’avoir rien à raconter.

Mais l’inspiration est partout autour. C’est ça qu’y’est beau dans la création.

Pis j’veux continuer à créer jusqu’à ç’que j’aie épuisé tous mes mots.

Parce que ça m’fait du bien.

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