Texte écrit par Alissa Coquereau-Lambert.
« L’amour rend aveugle », qu’ils disent, très sûrs d’eux.
Je pense qu’ils ont raison, mais en même temps non. C’est vrai qu’on ne voit plus le monde qui nous entoure, trop occupés à se contempler l’un l’autre. On a le souffle coupé, la passion s’occupe de nous maintenir liés. Alors on l’écoute et on s’lâche pas. On se l’est promis.
La différence de nos mondes n’a pas d’importance si on y pense pas.
Quand on est ensemble, on s’invente la réalité qui nous convient. On se croit au-dessus de tout. On est les rois du monde, ceux qui s’aiment le plus.
On veut passer notre vie ensemble tout en refusant de penser au futur. On veut vivre dans le présent t’sais… Ça va nous rattraper, mais on va répliquer. On y pensera plus tard, on va d’abord finir notre café.
On sent bien que des épreuves arrivent, mais on préfère repousser ce moment le plus possible, un peu tout croche, mais de toutes nos forces. Peut-être y as-tu déjà pensé aussi, entre deux-trois clopes et un coucher de soleil sur le toit.
Les chemins qu’on veut prendre plus tard s’emboîteront-ils? T’inquiète pas, on doit encore les décider, tout va bien s’passer on réussira bien à trouver. En plus y’a l’amour qui s’en mêle encore, qui s’entête à rester dans nos deux corps. Qui me donne envie de me réveiller avec toi chaque matin.
Anyway le café goûte bien meilleur quand t’es assis à côté de moi.
Bref ça m’inquiète parfois de penser à ça. Mais j’ai peur tout simplement parce que tu es la personne qui compte le plus pour moi. Peu importe la voie que je déciderai de suivre, j’veux qu’on s’arrange pour qu’elle coïncide avec la tienne.
Dans le fond mon chemin c’est toi.
Alors aide-moi à ne pas m’perdre, mais surtout à ne pas te perdre. À ne pas perdre celui qui me donne envie de savoir ou je m’en vais.