L’été, c’est un mélange de toi pis d’mes freckles.
Quand j’sors dehors, y’a une odeur de peaux qui grillent pis d’crème solaire aux arômes artificiels de noix d’coco pas vraies.
C’est l’été encore-enfin ç’t’année pis ça pue l’soleil-qui-brûle-fort juste assez.
J’le chéris même si y m’imprime des graines de toasts sur tous les pores. J’trouve ça vraiment laite mais dans l’fond ça m’dérange pas parce que tu trouves ça beau.
J’t’aime autant qu’le nombre de freckles que j’ai su’l corps. Fa’que pour toi j’résiste à l’envie d’les gratter jusqu’à ç’qu’y’en reste pus.
T’es mon summer crush qui continue pareil à l’année. C’est juste que l’été, mon cœur a comme quatorze ans.
P’t’être parce que j’le protège pas assez. P’t’être qu’y pogne des coups d’soleil lui aussi.
La chaleur, ça m’étourdit pas mal. Presque autant qu’ta face bronzée encore plus belle que d’habitude même si je l’aime déjà l’hiver.
Pis j’trouve ça quétaine-con d’dire ça mais tu m’fais fondre presque autant qu’une canicule en plein désert.
En Juillet-Août-c’est-tout, j’me sens jolie à travers tes yeux pis ça m’fait du bien. Tu m’fais du bien.
Quand tu m’vois, j’veux qu’ton regard brille autant qu’le soleil fa’que j’fais une tresse dans mes ch’feux roux pis j’mets du très-noir-Maybelline sur mes cils trop courts parce que je l’sais qu’c’est comme ça qu’tu m’aimes le mieux.
J’veux passer des heures couchée à plat ventre su’l gazon avec toi à côté d’moi qui m’flatte le dos.
J’veux qu’tu m’racontes ta vie pendant qu’on prend une marche nus-pieds au milieu d’la rue parce qu’on est mieux avec pas d’souliers.
J’veux qu’tu m’regardes, que tu m’dises que j’suis belle pis qu’ça fasse rougir mes joues déjà brûlées.
J’aimerais ça qu’ton amour me rentre dedans aussi fort que l’vent d’une tempête tropicale.
Je l’sais que ç’qu’on a, c’est déjà beau, même au printemps, à l’automne pis en hiver.
Mais j’aimerais ça qu’on continue d’s’aimer naïvement, pas l’été seulement, comme deux cœurs de quatorze ans.
Une réflexion sur “L’été sur ma peau”