Salut toi-qui-m’connaît-pas-encore.
J’t’écris parce que je l’sais qu’c’est l’bordel dans ta tête pis qu’c’est mélangeant d’penser avec un cerveau-tornade, je l’sais parce que l’mien a déjà été l’tien.
J’t’écris pour te préparer, pour te rassurer, parce que moi j’aurais aimé ça que quelqu’un m’dise tout ça quand j’étais toi pis que j’trouvais pas ça facile de démêler mon casse-tête de réflexions, quand j’avais peur de demain pis d’l’autre après pis d’l’autre après fois infini plus un.
Mais arrête d’angoisser devant l’temps qui passe, de t’en faire pour les grains du sablier, de regarder les aiguilles d’l’horloge qui tournent trop vite pis d’espérer qu’y r’virent de bord pour qu’les secondes s’écoulent dans l’sens inverse.
Moi pis toi on est pareilles, j’suis juste un peu plus vieille.
J’me suis posée les mêmes questions qu’toi souvent-trop, comment j’vais être plus tard, j’vais-tu être heureuse mes sourires vont-tu être vrais, est-ce que j’vais aimer les autres aimer quelqu’un aimer moi, mais aujourd’hui j’ai compris, des réponses j’en ai trouvé un p’tit peu derrière les expériences.
Tu sauras jamais ç’que tu veux devenir parce que dans l’fond l’avenir c’est aujourd’hui, au lieu de stresser sur la personne que tu vas être dans l’futur assure-toi qu’celle que t’es présentement te plaît pis tu vas être correcte, ton avenir tu l’forges à tous les jours, ça sert à rien d’penser plus loin qu’ici-maintenant.
Tu vas vivre des affaires l’fun mais aussi des moins-l’fun parce que la vie est faite de même, c’est rose et c’est noir, ça va t’bâtir une carapace mais laisse du monde essayer d’la percer, c’est l’meilleur conseil que j’puisse te donner, y’a des gens qui valent la peine de sourire même de pleurer.
Tu vas avoir peur le jour où tu vas comprendre la définition du mot « aimer » jusque dans l’fond d’tes tripes, le jour où tu vas devoir te mettre tout-nu-flambette devant quelqu’un pis j’parle pas du corps là j’parle du coeur, mettre tes sentiments tes insécurités tes imperfections ton authenticité ton toi à poil, le jour où ton quelqu’un préféré va retirer des couches de ta carapace, mais ç’t’une belle crainte, ç’t’une crainte que tu devrais pas craindre.
Tu vas aussi avoir le coeur brisé, plus qu’une fois à part de ça (rappelle-toi qu’même si ça rime le premier amour dure pas toujours pis ça fesse en sale) mais tu vas l’réparer comme tout l’monde a’ec des bouts d’plasteurs pis des mots réparateurs.
Tu vas vieillir pis tu t’en rendras pas compte, ton corps va changer mais ta tête suivra pas, la mienne est restée boguée à quinze ans, des fois j’oublie qu’les chiffres de mon âge augmentent pis c’est un peu troublant, mais reste que c’est beau d’voir les années avancer fais-toi en pas.
La vie est courte mais elle est belle même quand elle l’est moins parce qu’y’a toujours du beau caché derrière le plus laid.
Ç’pour ça que j’t’écris.
J’veux t’rassurer parce que malgré tout, ce tout-là va bien aller, la preuve j’suis là pour t’en parler.
J’ai l’même coeur que toi, y change pas même si l’temps passe.
Pis même si j’suis juste un peu plus vieille, toi pis moi on est encore pareilles.
wow. ton texte me rejoint tellement, il est magnifique!
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Merci, j’apprécie énormément! ❤
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Wowwwww!!!!
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Merci! ❤
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