Les traîneries du samedi

Texte écrit par Meggie Fournier.

Tu ne peux pas laisser les gens t’effrayer. Tu ne peux pas passer ta vie entière à essayer d’plaire à tout le monde.

Tu ne peux pas te soucier, chaque jour, de c’que les gens vont penser de toi. Que ce soit c’que tu dis, c’que tu ressens, c’que tu penses, à quoi tu ressembles, avec qui tu es ou c’que tu possèdes.

Faut que tu apprennes à t’accepter. À t’aimer. Parce que t’es ben la seule personne avec qui tu vas vivre 24/7 jusqu’au jour où tu vas être dans une tombe. Pis, comment tu peux demander aux autres de t’aimer si t’es même pas capable de t’aimer toi-même ?

Plus facile à dire qu’à faire. J’le sais. Parce que t’as ben beau avoir les plus beaux yeux du monde, c’que tu vas voir dans l’miroir c’est le p’tit bouton qui t’a poussé dans l’front la veille. Pis tu vas tout faire pour qu’il disparaisse. Faudrait surtout pas que quelqu’un te voit avec ça dans’face.

Et si quelqu’un passe un commentaire déplaisant sur ton chandail, on peut être certain qu’il va finir tout frippé dans l’fond d’ton tiroir. Même si, sur le coup, t’as faite la face du «j’m’en fous tellllllement de c’que tu penses.»

Y’a rien de mal à ne pas être dans l’moule. Y’a rien de plus extraordinaire qu’une personne pas ordinaire.

Crois en tes capacités. En tes rêves. En tes ambitions.

Crois en l’humanité. En ton entourage. En toi.

Mais bon. En fait, j’ai aucun conseil à donner. J’suis un peu comme la fille qui est toujours célibataire et qui donne les meilleurs conseils amoureux. J’dis tout ça, parce que, comme un peu tout l’monde, j’essaie de me convaincre moi-même que j’m’aime et que j’me fous de c’que les autres peuvent ben penser de moi.