Texte écrit par Vanessa Gauthier.
Cette année, aux fêtes, on m’a demandé pourquoi j’étais seule.
Pourquoi je n’avais pas un p’tit chum.
Je leur ai répondu que je prenais du temps pour moi. Mais en réalité, je suis terrifiée. Je ne veux pas affronter cette génération où l’amour et la fidélité sont aussi fréquents qu’une tornade au Canada. Not!
Je ne veux pas te permettre d’ouvrir la porte de mon p’tit coeur, qui commence heureusement à devenir de pierre, pour que tu y entres ensuite en coup de vent, sans même retirer tes grosses bottes à cap d’acier ou les recouvrir de p’tites pantoufles bleues pour pas salir l’intérieur de mes ventricules.
Je préfèrerais que, comme dans les films cul-cul, tu arrives devant moi sur un beau grand cheval blanc, que tu m’amènes au grand bal et qu’on se marie. Tu sais, dans ce temps-là, où personne ne se séparait. Right?
Maintenant, on est coincés entre les infidèles, les fuckboys, les friendzonés, les peureux, les amoureux non-affirmés et les amoureux pas amoureux. Etc.
(Et oui le féminin s’applique. Car on les blesse, nous aussi, les hommes).
Puis on devrait tenter de se trouver là-dedans, toi et moi ?
Pas de problème. J’espère que ta loupe est aiguisée Sherlock, car mon coeur n’émet pas de signaux lumineux.
Il préfère se terrer jusqu’à ce que tu viennes le chercher six pieds sous terre, après être d’abord tombé en amour avec le gazon au-dessus.
Au final à force de se faire blesser, on a plus peur de mourir en pleurs que de mourir de faim.