Texte écrit par Mylène Gosselin.
Bienvenue à tous. Je suis ravie de vous voir ici, tous réunis. Sachez que je vous rassemble ce soir pour une raison bien particulière.
Depuis quelques mois, je suis en processus d’introspection et j’ai cru important de vous parler à tous et chacun. Parce que, bien évidemment, je ne serais pas la personne qui se tient devant vous si ce n’était pas de votre implication dans ma vie. Vous m’avez tous modelée, chacun à votre manière. Vous avez changé quelque chose en moi, que ce soit de façon positive ou tout à fait négative. Plus que tout, je vous ai tous aimés.
Tout d’abord, l’Automne. Tu as été mon premier : mon premier amour, mon premier baiser, ma première expérience physique et émotionnelle. Tu as été un ouragan dans ma vie, et moi dans la tienne. J’étais si innocente… J’étais pleine de confiance et te prêtais les meilleures intentions.
Je t’aimais de tout mon âme, malgré ce que les gens autour de moi me répétaient. Je persistais à croire que tu n’étais pas nocif pour moi. Notre histoire a duré deux années. Tu étais mon automne : magnifique, rempli de couleurs vives, mais le ciel était constamment nuageux. La douleur que tu m’as apportée m’a appris à ne pas faire confiance trop facilement, peut-être même à ne pas faire confiance du tout. Ni en moi-même, ni aux autres.
Ensuite, je t’ai aimé toi, mon Hiver. Nous nous connaissions depuis des années, mais jamais nous nous étions laissé la chance de nous ouvrir les yeux. Laisse-moi te dire que mes yeux n’ont jamais été si grands ouverts. La lumière de l’hiver rend la vision tellement plus claire, plus précise, comme une lentille de macrophotographie. Je voyais tout pour la première fois. Les flocons qui tombaient du ciel, les reflets des lumières de Noël, le clocher de l’église en silhouette sur le ciel bleu marin. Chaque moment était une tempête, une raison de se coller un peu plus et de se cacher du monde qui fait si mal.
Paradoxalement, alors que je vivais les plus beaux moments de ma vie, ma santé mentale commençait peu à peu à se détériorer. Je ne me reconnaissais plus, alors il devenait difficile pour moi de me donner totalement à toi. Je ne comprenais pas ce qui se passait soudainement dans ma tête. Alors, ce fut la cassure. Le moment où tout a basculé : j’ai rencontré l’Été.
La saison la plus chaude. Des nuits torrides. Une passion en combustion spontanée. C’était d’une intensité épuisante, autant pour toi que pour moi. Nous étions également toxiques l’un pour l’autre, mais merde qu’on riait. Nous étions si différents, mais je persistais à croire qu’on y arriverait.
Malheureusement, les démons dans ma tête emportaient graduellement le combat et toi, tu étais une victime collatérale de cette guerre intérieure. Tu étais devenu ma béquille et ma bouée de sauvetage. Je ne t’en veux pas d’être parti, après tout ce que je t’ai fait vivre, mais je ne pourrai jamais oublier la chimie électrisante qui nous unissait.
Maintenant, je suis plus que jamais prête pour mon Printemps. J’ai trouvé une sérénité et un calme en moi qui je ne savais pas existait. Je me sens enfin prête à trouver mon nouveau départ, ma renaissance à moi. Le ciel est enfin dégagé, le sol sent le dégel et le temps doux est près. Ne manque plus que toi, mon ultime saison.
Merci à vous, les amours de mon passé.
Et bonjour à toi, mon avenir.
beau texte my douxdoux
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