Texte écrit par Lori Gemme-Déziel.
Toé pis moé, je n’aurais jamais pensé…
Je n’aurais jamais pensé que j’puisse te tomber dans l’œil, faire battre ton p’tit coeur à nouveau. Y’était rendu dans l’obscurité, caché pour ne pas se faire remarquer, sans pouvoir s’accrocher à rien. T’étais dévasté pis ton coeur aussi. Tu voulais pus de relation tout croche. Pis c’t’avec moi que t’a voulu en créer une bonne-solide pour ton p’tit coeur sans vie, pour enfin pouvoir t’accrocher à quelque chose.
Aujourd’hui, j’peux dire que c’est une des meilleures décisions de t’avoir laissé t’accrocher. J’étais vidée moi aussi, toute déchiquetée-détraquée. On a appris à se connaître ben comme du monde pis j’ai vu que t’étais pas pire pantoute. Fa’que j’t’ai laissé ta chance pis regarde c’qu’on est devenu maintenant. On est devenu toé pis moé, jamais l’un sans l’autre.
J’suis tombée sous le charme de tes p’tites manies de bum, de ta façon de parler pis des p’tites attentions que tu me faisais alors qu’on était même pas encore ensemble. T’avais une armure, une carapace… Un lac gelé qui protégeait ton coeur parce qu’au fond t’avais peur de t’accrocher à un autre p’tit coeur. Pis des fois je réalise que… Crime, j’ai été capable de le briser c’te lac-là, sans même me forcer, juste en étant moi-même pis c’était la première fois qu’ça m’arrivait.
J’te remercie aujourd’hui, mon p’tit bum, de me faire vivre des émotions de grande fille, alors que j’en suis pas une encore. J’te remercie de t’être accroché, sans laisser tomber, parce que tu savais que j’étais la bonne.
Les traîneries du samedi 