Le printemps s’installe entre nos deux coeurs.
C’est l’retour du mois d’mars encore une fois
le calme après la tempête
le comeback d’un peu d’chaleur
l’envie-hâte de dénuder quelques millimètres de peau
le renouveau, la chance de repartir à zéro
mais dans mon mois d’mars y’a toi aussi.
Tes yeux ont passé l’hiver à m’dire « je t’aime »
t’avais pas besoin d’prononcer un seul mot
ton regard parlait déjà assez fort pour que j’l’entende
en réponse j’fermais mes paupières j’voulais rien-voir-rien-savoir
j’étais pas fine mais l’amour c’est ben trop épeurant
terrorisant
t’as vite compris
laissé tomber
abandonné
j’m’excuse.
C’est que j’m’étais protégée en enfouissant mon coeur dans la neige
y’avait pas d’place pour toi dans mon igloo
mes sentiments étaient congelés-figés par la peur
mais sous la glace au moins j’avais pas mal.
Maintenant que l’printemps s’est invité chez-nous j’sais pus quoi faire
son soleil-chaud m’rappelle que mon bouclier est éphémère
le mois d’mars est venu faire fondre mon hiver
y’a une odeur de vieux feelings pas assumés dans l’air
mon coeur engourdi s’réveille, il sort de son coma
mais là j’regrette
j’t’ai tellement repoussé
t’es où astheure, t’es ben trop loin.
Laisse-moi une place à côté d’toi, j’vais la trouver
j’sors ma boussole, j’me perdrai pas en chemin
ton coeur j’vais l’regagner
mais depuis l’temps je t’ai perdu
t’as fait douze pas derrière, vingt pas devant
je sais même pas exactement
j’suis-tu mieux d’avancer ou d’reculer pour te rattraper?
Veux-tu steuplaît me pardonner
come on c’est l’printemps
on efface pis on r’commence, ok?
Attends-moi, j’m’en viens
d’ici à la fin du printemps mon coeur va être complètement dégelé
mes yeux t’diront « je t’aime » avant l’début d’l’été
j’suis en route
pis j’te promets qu’avant la fin du mois d’mars j’vais être arrivée.